PÉNINSULE DES TROLLS

Trapped

Dans la première saison, la série Trapped suit les affaires d’un policier islandais à la recherche de l’identité d’un torse trouvé au large d’un port de pêche avant l’arrivée d’une grosse tempête qui va isoler tous le habitants. Et dans la saison 2, replonger dans une Islande et ses magnifiques paysages, menacés par une pollution industrielle. Elle a été créée par Baltasar Kormákur, réalisateur entre autre “d’Everest” ou “à la dérive”.

Une série islandaise qui vous intrigue dès les premières images. L’ambiance y est aussi glaçante que les paysages sont sublimes et grandioses, les rebondissements sont multiples car le scénario est très bien ficelé. Plusieurs énigmes rythment ce thriller, s’entrecroisent par le biais des personnages qui ont tous un rôle utile pour bien comprendre l’histoire. Assez glauque, voir lugubre et soutenu par beaucoup de longueurs qui sont, à mon avis, vraiment nécessaires pour installer ce climat austère. Il y a parfois des scènes à la Bergman. Mais ce qui est différent et remarquable par rapport à des séries françaises ou américaines dans ce type de séries, c’est la finesse du jeu des acteurs convaincants, anti héros avec leurs faiblesses et leurs tracas personnels. L’émotion, la suggestion, l’immersion remplacent l’action et l’auto satisfaction dans ce type d’énigme. Aussi la photographie dépeint les beautés de cette région au Nord de l’Islande, Siglufjörður, port de pêche, station des gros ferry côtiers… mais aussi camp de base de randonnées à skis. Le générique est à l’image de la série, parallèle entre les détails d’un corps humain et les cicatrices d’un relief naturel à l’état brut. La musique d’ambiance de Jóhann Jóhannsson colle parfaitement et la voix rauque du chanteur du groupe Kaleo avec son titre « Vor í Vaglaskógi ».
Alors plongez dans cette enquête à suspense qui évoque les problèmes actuels de l’Islande : influence étrangère, problèmes écologiques et influence entre la politique, les enjeux économiques de la route maritime du Nord et l’industrie minière.

REVENONS AU PITCH DE CETTE SÉRIE

Saison 1
Un torse non identifié échoue sur les rives de la petite ville de Seydisfjördur, en Islande. Lorsqu’une tempête rend les routes impraticables et isole la ville du reste du monde, elle bascule dans le chaos : les habitants réalisent qu’ils sont tous de potentiels suspects, mais aussi tous potentiellement en danger. Un flic impitoyable et perturbé Andri risque alors sa vie, sa famille et la sécurité de sa ville pour résoudre le mystère, dans l’espoir de racheter sa réputation ternie. Mais qui est le meurtrier ?

Saison 2
A Reykjavik, une ministre est violemment agressée par un individu qui s’immole avec elle. On découvre rapidement qu’il s’agit de son frère jumeau ! Pour mener l’enquête, le premier ministre décide de nommer Andri Ólafsson, le héros de la saison 1. L’affaire l’emmène dans le nord, et plus précisément à Siglufjördður, et il retrouve Hinrika et Asgeir pour mener une enquête difficile entre la tentative de meurtre d’une ministre et une multitude de rebondissements, le tout sous la menace d’un groupe terroriste xénophobe appelé Le Marteau de Thor.

Siglufjörður, port de pêche au Nord de l'Islande

DISTRIBUTION

 

CRITIQUES

Pour Télérama, la série est un « Dix petits nègres givré, classique et efficace ». Les paysages grandioses « accentuent le caractère dramatique et oppressant » du huis clos. Les personnages gagnent peu à peu en épaisseur, et l’histoire « mêle finement affaire criminelle et déboires intimes ».

Pour Pierre Sérisier, du Monde, la série est entre Wallander et le roman gothique. L’atmosphère exploite l’étrange et le mystère pour mettre le spectateur mal à l’aise et le placer dans une position d’inquiétude. La lenteur permet de bien définir les personnages, d’apprécier les enjeux et d’installer un suspens.

La musique d’ambiance de Hildur Guðnadóttir (Charnobyl), Rutger Hoedemaekers et Jóhann Jóhannsson colle parfaitement aux ambiances austères et glaciales et la voix rauque du chanteur du groupe Kaleo avec son titre « Vor í Vaglaskógi » nous réchauffe par une mélodie mélancolique.
Bande son de la série

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