La Norvège roule électrique avec un planning de transition très rapide
A l’heure où toute l’Europe est bousculée par le conflit entre l’Ukraine et La Russie, et que nous sommes spectateurs d’une guerre qui nous dépasse, malgré nos visions pacifistes du monde, malgré nos actions d’aide et d’assistance, impuissants ou presque face à la terreur et aux atrocités de l’envahisseur, notre vie quotidienne, déjà maltraitée par le Covid, se complique chaque jour d’avantage. Les restrictions et nos échanges économiques avec La Russie, mise à l’amende et l’Ukraine, qui n’a pas d’autre priorité que de se défendre et de se nourrir, vont nécessiter de notre part la prise en compte d’un mode de consommation moins gourmand et différent. Energie, matériaux de construction, produits alimentaires… les prix flambent ! C’est le moment d’accélérer la transition énergétique…
Crédit photos : Circle, Chargemap, V. Thiebaut – Shutterstock
La Norvège en première ligne du transport électrique
Une enquête récente montre que la Norvège, possédant du pétrole et du gaz à volonté, doit faire face à une demande vitale de la part de l’Europe. Fournissant ces énergies, elle s’enrichit tous les jours d’avantage, presque gênée puisque la guerre en est la cause. Promettant d’aider à la reconstruction de l’Ukraine, les ressources du fonds souverain norvégien s’élèvent à 200 000 euros par habitant.
Depuis de nombreuses années, La Norvège a fait le pari de l’électrique hydraulique au détriment des énergies fossiles. Pour le respect de Dame Nature et sensible au réchauffement climatique, les prix des carburants, pourtant produits sur place, sont plus élevés que dans bien des pays européens. Les taxes élevées sont carrément dissuasives, et le gouvernement mise, par de nombreuses subventions, sur une transition écologique du parc automobile. La Norvège, a l’ambition de décarboner tous ses véhicules neufs dès 2025. Pour information, la France, par exemple, s’est fixé l’objectif 2040 pour la disparition des moteurs polluants.
Une volonté politique affirmée
« Les changements climatiques dus à l’homme ont des conséquences graves pour les humains, les animaux et la nature dans le monde entier », a déclaré la Première ministre, Erna Solberg. « La Norvège veut faire sa part pour juguler ces changements climatiques », Parmi les mesures présentées, le gouvernement propose d’imposer à partir de 2022 le « zéro émission » (voitures électriques) pour les achats publics de voitures et de camionnettes. Idem pour les appels d’offres portant sur les liaisons de ferries à compter de 2023 et les bus urbains à partir de 2025. Oslo veut aussi promouvoir les biocarburants et plus que tripler sa taxe carbone d’ici à 2030 pour la faire passer d’environ 590 couronnes (57 euros) la tonne aujourd’hui à 2.000 couronnes. Un tel relèvement devrait contribuer à encourager le captage et stockage de CO2 (CCS), domaine technologique dans lequel la Norvège a réalisé d’importants investissements, notamment pour la séquestration du carbone dans des couches géologiques sous la mer.
Un marché en pleine croissance
Quelle ne fut pas ma surprise, lors d’une balade en Norvège, d’entrevoir entre deux portes de grange, perdue en pleine campagne sur une route près de Sogndal, une pimpante Tesla Sport rouge. Le contraste était saisissant car les portes étaient vraiment en piteux état, gonds arrachés et bois carrément pourri. Je me suis alors dit que visiblement, avoir une Tesla en Norvège n’était pas un signe extérieur de richesse, mais bien une volonté de contribuer à un effort écologique.
Plus de la moitié des voitures neuves vendues en 2020 en Norvège étaient électriques. Ce cap de 50 %, le pays de seulement 5,4 millions d’habitants souhaitait le franchir dès 2019. Plus de 60.000 voitures neuves zéro émission avaient alors été vendues. En 2020, les Norvégiens en ont acheté 76.789, soit 54,3 % du marché, et cela malgré la pandémie qui a retardé le lancement de nouveaux modèles électriques. Selon le Conseil d’information sur le trafic routier (OFV), 71,9 % des voitures neuves vendues en septembre dernier dans le pays scandinave étaient des véhicules à batterie. Selon le Conseil d’information sur le trafic routier (OFV), 71,9 % des voitures neuves vendues en septembre dernier étaient des véhicules à batterie. Neuf des dix modèles les plus vendus étaient électriques, avec le Model Y, dernier-né de chez Tesla, la Ford Mustang Mach-E et la Volkswagen ID.4 formant le trio de tête. Le seul modèle non électrique en haut du tableau est un véhicule hybride, la Toyota RAV4.
Le directeur de l’OFV, Øyvind Solberg Thorsen, expliquait avant le conflit : « L’évolution a été beaucoup plus rapide que prévu et cela est dû au fait que de plus en plus de constructeurs proposent des modèles électriques bons et intéressants ». Alors à présent, Qu’en est-il ? Cela ne va pas ralentir.
En comparaison, 1050 postes de recharge à Oslo, contre 500 à Stockholm et 1350 à Londres
Des avantages conséquents jusqu’à la recharge gratuite
Contrairement aux voitures à essence ou diesel, lourdement taxées, les véhicules propres sont exemptés de quasiment toute taxe, ce qui les rend plus compétitifs à l’achat. Les véhicules 100% électriques sont totalement exemptés de la redevance d’immatriculation et de la TVA (fixée à 25%). L’avantage moyen a été calculé à 14 000 euros.
Des avantages accordés aux voitures électriques, tels que la gratuité des péages urbains ou la possibilité d’emprunter les couloirs de transport collectif, de ne pas payer le stationnement, ni les péages urbains ou les voyages en ferry. Les plaques d’immatriculation norvégiennes indiquant le signe EV ou plug-in hybrid permettent de contrôler ses avantages. Les règles et conditions de ces avantages évoluent constamment.
La troisième mesure est une politique volontariste dans l’installation de bornes de chargement. Elles sont très nombreuses aussi bien dans les rues que dans les parkings privés. Et la recharge en électricité est souvent gratuite.
Des mesures qui allègent considérablement le coût initial d’achat de ces voitures.
A Oslo, les bornes remplacent progressivement les pompes à essence
À Oslo, Circle K, un des plus grands distributeurs de carburant a remplacé des pompes à essence par des bornes de recharges pour véhicules électriques. C’est à la station essence Circle K de la place Kiellands, situé dans le nord-ouest de la ville, sur un des axes majeurs de la capitale que l’opération a été réalisée. Pour Circle K, les produits qui ont la plus grande valeur ajoutée ne sont pas l’essence ou le diesel mais les services annexes comme la supérette ou le lave-auto. Les véhicules électriques sont donc une aubaine pour ce gérant de magasin de proximité, nécessitant en moyenne 20 à 30 min pour se recharger. Cette station a été équipée de 6 bornes, 4 de 50 kW et 2 de 150 kW. L’engouement pour les véhicules électriques est tel que l’on peut commencer à constater un déclin dans la consommation d’essence et de diesel du pays. A présent, Circle K travaille sur des chargeurs encore plus rapides en partenariat avec IONITY, Tesla et Grønn Kontakt.
Le revers de la médaille
Les utilisateurs de véhicules profitent donc de facilités pour se garer et de l’autorisation de rouler dans les couloirs de bus. Des privilèges qui ne sont pas obligatoirement du goût des usagers des transports en commun, car le défilement incessant des véhicules électriques provoque des bouchons, tout autant que sur les autres chaussées. D’autre part, étant donné leur nombre, les voitures électriques doivent désormais faire la queue aux bornes de recharge.
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