Le 7 avril 2023 Randonnée à ski
Péninsule du Troll

Mulakolla

950 m

Une classique du coin mais cela se comprend aisément : la vue est splendide sur les deux fjords d’Olasfjordur et d’Eyjajördur et sur l’océan arctique depuis ce sommet qui constitue le dernier point de cette crête. Une impression de liberté, presque un honneur d’être tout au bout de ce promontoire avec la mer 950 m plus bas. Le vent et les nombreux skieurs présents peuvent être des freins à cette course, mais il faut surmonter ces inconvénients pour profiter pleinement de cet endroit vraiment unique.

© Photos & illustration : V. Thiebaut – C. Dussoliet

Carnet de course
  • OrientationOuest

  • MétéoEclaircies, fort vent au sommet

  • Difficulté ascensionPD+ E1

  • NeigeNeige de printemps dure

  • Difficulté descenteS3

  • Dangers/

  • Dénivelé total950 m

  • CompagnonsChristophe, JR, Pierre, Laurence, Philippe

  • Distance AR8,5 km

  • Matériel SpécifiqueCouteaux voir crampons

  • Départ courseSortie d’Olafsfjordur - Parking avant tunnel vers Dalvik

  • Timing total2h30

  • Altitude départ50 m

  • Refuge-

  • Altitude sommet950 m

  • Secours112

Par Vincent Thiébaut

Contactez-moi

Nous avons traîné un peu ce matin… les petits déjeuners sont de plus en plus copieux, entre les tartines de confiture, les bols de céréales, les toasts au caviar “façon Norvège”, fromage et cornichons, nous prenons le temps de ce moment si sympathique et si convivial. Reste à confirmer la météo, le choix de la course et son itinéraire, le timing, …Le choix de gravir Mulakolla est confirmé. Il est 9h30 quand nous embarquons dans nos 2 dusters, prêts à rugir pour se rendre à Olafsfjördur. Nous devons emprunter les 2 tunnels, 4 et 7 kilomètres construits dans les années 2010 qui ont permis Siglufjordur d’être mieux connecté à Akureyri et d’être moins isolé. Arrivés à Olafsfjördur, un petit village mais qui possède une piscine extérieure chauffée bien agréable, que nous testerons d’ailleurs quelques jours plus tard. Nous nous garons à la sortie de la bourgade, à droite en suivant un panneau d’héliski (un point de rendez-vous sûrement).

Il y a du vent et le temps couvert ne s’est pas levé comme la météo l’avait annoncé. Nous avions l’intention de visiter le massif mais vu les conditions, nous décidons de nous diriger d’abord vers l’objectif prioritaire, l’ascension du Mulakolla, sommet réputé facile d’accès mais qui vaut le détour. C’est Ptio qui trace en s’orientant vers le sud de la grande combe, histoire de repérer, de son oeil expert, les quelques possibilités. Nous le suivons sans contredire son initiative, mais a vraiment envie d’accélérer, voire la nécessité pour lui, de cavaler. Il nous lâche et au milieu de la montée s’oriente vers une belle pente à droite vraiment plus raide. En deuxième position, j’attends de voir comment il progresse et lors de ses conversions, si la neige n’est pas trop dure. Alors que je me dirige vers le sommet, il nous lance “C’est vraiment dur, je continue, mais ne me suivez-pas”. Tant bien que mal, il monte mais ça l’air vraiment compliqué. Pas de crainte pour lui, il sait ce qu’il fait… Au pire, il envisagera de mettre les crampons. Nous autres, nous sommes un peu éparpillés et bien seuls, car le vent qui redouble empêche sûrement les hélicos de décoller. Un long plateau à traverser avant d’atteindre un dernier ressaut où le manteau neigeux s’est transformé en une banquise. Le relief a été travaillé par le vent. A skis, puis à pied, nous atteignons le sommet où les rafales sont très puissantes. Impossible d’y faire quoique ce soit. Le fait de sortir l’appareil photo est une épreuve. Quelques clichés et nous nous éloignons plus bas pour enlever les peaux avant qu’elles ne s’envolent et encore plus bas pour nous rassembler. Le sommet est vaincu. On se croirait dans un récit de conquête himalayenne 🙂 Ptio nous rejoint par une traversée d’arête après sa bambée solitaire.

Pour la descente, nous décidons de skier les pentes qui se trouvent dans le vallon sous le sommet, surement l’itinéraire normal de montée. Pas de surprise, la neige est dure… Pas question aujourd’hui d’attendre que le revêtement décaille en surface. Globalement, protégé du vent, nous profitons d’être ensemble, et enchaînons les grandes courbes et les godilles, comme sur un piste rouge bien damée. Nous commençons à croiser quelques groupes qui ont décidé de partir bien plus tard. Bonne ou mauvaise option ? Nous terminons en longeant un canyon par la gauche et vers une dernière langue de neige qui nous ramène aux voitures.

Nous traversons les deux massifs par les deux tunnels et prenons conscience de leur importance pour le désenclavement de Siglufjordur. Et pour une fois, nous rentrons au lodge à une heure habituelle où chacun pourra montrer ses talents en terme de tâches ménagères, préparation de l’apéro, du repas, rangement du lave vaisselle, mise de la table… et tout cela dans la bonne humeur qui nous caractérise. Après un repas copieux, l’heure est venue pour une petite sieste … et une proposition de Ptio, infatigable…. des amateurs pour ressortir cet après-midi ? Certains ont fait semblant de ne pas bien comprendre la question, mais je tairais les noms, n’est ce pas JR. L’occasion pour moi de le déranger, mais le casque sur les oreilles, plongé devant son écran d’ordinateur, il a décidé de faire un break pour travailler sur un projet perso. Il m’explique en quelques mots de quoi il en retourne, mais surtout commence à m’initier sur l’utilisation de chatgpt. “Technologie” que j’avais entendu parler mais sans m’y confronter.

Alors pour comprendre ce service d’intelligence artificielle, je me suis connecté et lui ai demandé sa propre définition : “Bien sûr ! Je suis ChatGPT, un modèle de langage développé par OpenAI, basé sur l’architecture GPT (Generative Pretrained Transformer). Mon rôle est de comprendre le langage naturel et de générer des réponses à des questions ou des requêtes écrites en langage naturel. Je suis entraîné sur une grande quantité de données textuelles, ce qui me permet de produire des réponses pertinentes et cohérentes à une grande variété de sujets.”
Waouh ! c’est démentiel, à la fois révolutionnaire, une aide pertinente mais sûrement dangereuse sans le recul nécessaire.

Mais revenons à nos moutons “islandais”, cet après-midi pour les 3 volontaires, nous allons visiter une combe depuis la route 76 sur les versants Ouest, et tenter selon les conditions le sommet d’Hakambar à 850 m.

CARTOGRAPHIE

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