Le 9 avril 2019 Randonnée à ski
Nordreisa

Storhaugen

1142 m

Programme du jour ; lever 6h30 pour un départ à 7h20 par le ferry direction Olderdalen sur l’autre versant du fjord. Puis en voiture, nous devons rejoindre Rotsundelv pour prendre un second ferry pour Hamnnes. De là , nous voulons gravir Blåtinden puis retrouver nos véhicules avant de déjeuner, visiter la pêcherie et reprendre le petit ferry. Puis rejoindre le départ de notre second sommet, Storhaugen ou Gillavarri… et rentrer avec le dernier ferry vers Lyngseidet.

© Photos et illustration : V. Thiebaut – C. Dussolier

Carnet de course
  • OrientationOuest

  • MétéoTempête de ciel bleu

  • Difficulté ascensionPD - E2

  • NeigePoudreuse

  • Difficulté descenteS3 - 25/30°

  • DangersCorniches

  • Dénivelé total1105 m

  • CompagnonsPhilippe, Laurence, Christophe et Florent

  • Distance-

  • Matériel Spécifique-

  • Départ courseDjupvik

  • Timing total2 h 30

  • Altitude départ40 m

  • Refuge-

  • Altitude sommet1142 m

  • Secours+ 75 55 90 00 ou 112

Par Vincent Thiébaut

Contactez-moi

Tout se déroule très bien, nous sommes à l’heure pour monter sur le ferry. Ce matin, il fait grand beau mais, depuis la terrasse, le froid est saisissant, sensation encore augmentée par la vitesse du navire. Mais arrivés au ponton du deuxième ferry, le responsable nous indique qu’il n’y a pas de ferry direct pour Hamnnes mais pour Uløybukta de l’autre côté de l’île. Ce qui ne correspond plus du tout avec notre timing et nos choix de courses. Changement de programme obligatoire… Nous allons à Djupvik, village au pied de Storhaugen.

Un petit parking face du cimetière, un panneau nous indiquant les dangers de mort des avalanches sur le massif…. une bien belle invitation à la randonnée. Cela ne nous perturbe pas trop, et enthousiastes, nous chaussons nos skis vers un classique face aux Alpes de Lyngen.

La première partie de la montée se déroule sur un chemin bien tracé à travers des arcosses et des arbustes en longeant rive droite un torrent. Ensuite, nous nous dirigeons vers la croupe de la montagne sur notre gauche. C’est Ptio qui tracte Belette ce matin. Libre, Kiwi a la bougeotte. Son petit jeu : faire le yoyo avec le reste de l’équipe. C’est une grande pente très régulière, très fréquentée, et la neige fraîche a en partie recouvert toutes les anciennes traces de montée. Grandiose et spectaculaire ne sont pas des mots assez forts pour qualifier le paysage autour de nous ; le fjord s’ouvre à nous vers le sud et vers le Nord, en face les montagnes et les parois verticales de plus de 1400 m qui plongent dans l’océan. Et surprise, nous sommes les premiers ce matin.

Contrôle antidopage prévu avant le début de la montée

Face à Lyngen Nord, une bonne claque !

2 heures d’efforts plus tard, nous arrivons au Cairn à 1100 m d’altitude. Rassemblement général pour ensemble rejoindre le sommet à 1142 m mais en longeant l’une des corniches les plus impressionnantes du massif. Celle-ci est forcément mythique et photogénique. Prudence extrême ! Nous faisons l’aller-retour. Tout le monde fait la pause sur ce tas de pierres, histoire d’immortaliser notre périple ! Celui-ci domine à présent tout le paysage Nord et Rotsundet, un bras du fjord ; où 10 ans plus tôt, nous naviguions avec le Zaza team et regardions, depuis le haut du mât de notre voilier, ce spectacle incroyable, encore plus inouï quand il s’agit de la première fois.

Vue démente sur les dernières îles avant l'océan arctique.

Garder une distance de sécurité avec la monstrueuse corniche.

Lyngenfjord, version carte postale

MARDI APRÈS-MIDI, PÉPIN

Il est grand temps de nous tester face à la Goprodeflo ( ???) ! La couche de neige fraîche est bonne et consistante. Le bonheur, c’est de faire de belles courbes pour signer cette pente de nos spatules et elle se doit de les enregistrer. Une première pente se skie merveilleusement bien, une seconde aussi… Après quelques réglages, Flo décide alors de nous filmer.

Ptio part en premier suivi de Belette dans sa trace. Je m’élance ensuite avec avec Kiwi et Flo ferme la marche. Belette va trop vite, la neige fait apparaître quelques irrégularités et les traces en dessous ont durci sous une neige moins importante. Un ski de Belette croise une trace et se dérobe. Avec la vitesse, Belette part à la faute et la grosse gamelle devient inévitable. Immédiatement, nous sommes à ses côtés et voyons de suite que c’est grave. Elle se plaint de sa jambe (que j’ai vu virevolter en l’air avant de retomber) et… de sa cheville. Elle est sous le choc et a du mal à reprendre ses esprits. Quelques minutes plus tard, Philippe lui soumet son autodiagnostic, et ensemble, ils arrivent à la même conclusion ; le genou n’est pas touché mais la cheville est mal en point ! Fracture ou fracture avec déplacement… impossible de la savoir, il nous faut redescendre et Laurence ne veut pas enlever sa chaussure. C’est compréhensible et conseillé. Un long chemin de croix commence pour elle, plus de 600 m de dénivelé qu’elle doit descendre sur une jambe. Impossible de s’appuyer sur sa chaussure droite. Nous lui prenons son sac à dos. Dans la neige poudreuse, c’était douloureux mais pas compliqué. Mais quand il a faut passer entre les arbres puis sur le chemin complètement trafolé, Laurence fait preuve de courage, voir d’héroïsme. Sur une jambe en dérapage, notre aide ne reste malheureusement que morale.

Une pente régulière pour un ski joueur, même un peu trop !

Christophe se lâche après l'accident de Laurence

Plus d’une heure et demie plus tard et à bout de force, le parking est en vue. Nous déplaçons la voiture pour l’installer le plus confortablement à l’arrière et nous prenons le chemin du ferry… retour Lyngseidet. A bord, nous contactons deux ambulancières embarquées également. Très gentiment, elle nous aident sur les démarches à suivre, pas d’hôpital à Lyngseidet mais un centre médical qu’il nous faut rejoindre avec Belette restée bien calée dans la voiture.

Arrivés, nous nous séparons, Philippe et Laurence vers le centre médical et Ptio, Flo et moi vers la Bakkeri. Après consultation du médecin, une séance de radio est nécessaire à un diagnostic plus juste, nos deux kinés prennent la route pour l’hôpital de Tromsø.

De retour à Lyngseidet, puis direction centre médical pour Laurence accompagné de Philippe

CARTOGRAPHIE

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QUELQUES EXPÉRIENCES
À PROXIMITÉ

La péninsule de Lyngen Nord se compose de plus de 50 sommets de Russelvfjellet à Storkjostinden.