Santa Claus are near his reindeers in snowy forest.
Bonnes fêtes et joyeux Noël à tous !

La légende des rennes du Père Noël ?

La période d’avant Noël est toujours une invitation à un retour en enfance, à une poésie magique aux traits volontairement naïfs, où tous les clichés ne sont pas moqués mais au contraire acceptés comme une bouffée d’oxygène dans notre société souvent morose et négative. Alors, écartons les réflexes et les incitations consuméristes pour ne garder que le meilleur, le partage des gâteaux, les sapins décorés, les odeurs des marchés de Noël, les chants, les pulls et déguisements absurdes, … et notre incontournable Père Noël et son traineau tiré par les rennes.

©Photos ; Shutterstock, Vincent Thiébaut

MAIS AU FAIT, POURQUOI DES RENNES ?

A l’heure où de nombreuses Tesla rouges sillonnent silencieusement nos routes, souvent conduites par de beaux messieurs aux cheveux grisonnants, laissant ses lutins devant le portillon de leurs écoles, se dépêchant d’aller contrôler les courbes du cac 40 et du Nasdaq… Il est temps pour nous de faire un arrêt sur image et de rembobiner la vie trépidante de ces Pères Noël 2.0 pour se laisser bercer par la légende de l’unique Père Noël. Ne revenons pas sur la couleur rouge issue d’un arrangement entre amis pour pulser sur les marchés mondiaux, une certaine boisson américaine. Arrêtons nous aujourd’hui sur les célèbres rennes lui permettant de parcourir le ciel à bord de son traîneau.

Pour tous les enfants de la terre, le Père Noël se prépare, chaque année aidé de la Mère Noël et de ses nombreux petits lutins, à parcourir le monde pour offrir des cadeaux et surtout des oranges tant attendus. A son époque, dans ses premières tournées les voitures électriques n’existaient bien évidemment pas. Alors tous ces longs voyages n’auraient pas été possibles sans l’aide d’animaux rudes, solides, aimant la neige et la toundra, les rennes du Père Noël !

D’OÙ VIENT CETTE LÉGENDE ?

“En 1821, un poème anonyme publié par l’imprimeur William Gilley mentionne l’existence des rennes du Père Noël. Ou plutôt d’un renne. « Avec beaucoup de joie, le vieux Père Noël conduisait son renne dans cette nuit glaciale », peut-on lire au sein du fameux poème.
Deux ans plus tard, en 1823, l’américain Clement Clarke Moore publie « The night before Christmas » (en français : « La nuit avant Noël ») dans le journal de New York. Les lecteurs y découvrent alors la légende des rennes du Père Noël, ainsi que leurs prénoms. On y lit ainsi l’histoire d’un vieux monsieur à la tête d’un traîneau tiré par pas moins de huit rennes. Rennes dont les prénoms sont listés à la fin du poème. Et, vous l’aurez compris, l’homme confortablement assis dans le traîneau n’est autre que le Père Noël.” Lola Talik

POURQUOI AVOIR DONNÉ DES NOMS AUX RENNES ?

Selon la légende, huit rennes sont indispensables pour tirer ce fameux traîneau chargé de cadeaux. Le Père Noël dirige donc fièrement sa “schlite”, comme on dit dans les Vosges, grâce à ses fidèles compagnons. Quant à leurs prénoms, ils font chacun écho à leur rôle et personnalité. Il y aurait ainsi :
Tornade, le plus rapide
Danseuse, la plus gracieuse
Furie, le plus puissant
Fringant, la plus belle et la plus puissante
Comète, qui procure du bonheur aux petits enfants
Cupidon, porteuse d’amour pour les enfants
Tonnerre, le plus fort
Éclair, qui apporte de la lumière

Vous avez bien compté ? Huit rennes… Alors avant de boire un verre de vin chaud à la cannelle, recomptez ! Pas tout à fait, il y a neuf rennes. En 1939, l’intrépide équipe du Père Noël est complétée par Rudolph, le petit Renne au nez rouge. Il fallait bien bien un gyrophare sur ce traîneau pour parcourir le ciel, la nuit et même quand il neige ou qu’il y a du brouillard. Eh oui, pas question d’être en retard ! Et ce nez rouge qui a le pouvoir de briller ne nécessite pas une batterie complémentaire, trop sensible au froid !

Les rennes du Père Noël à l'entrainement sur Nordreisa dans le nord de la Norvège

LES RENNES DU PÈRE NOËL SERAIENT-ELLES DES FEMELLES ?

La légende raconte que les rennes du Père Noël sont des mâles et des femelles, parité oblige ! Mais selon un tweet très sérieux publié par l’américaine Cat Reynolds en décembre 2017, cela ne serait pas tout à fait vrai. Elle y développe une théorie selon laquelle les rennes du Père Noël seraient en fait toutes des femelles. Pourquoi ? Parce que les rennes mâles ne savent pas s’orienter sans gps .. Mais non ! Contrairement aux femelles, les mâles perdent leurs bois pendant l’hiver.

“Et lorsque l’on y regarde de plus près, sur toutes les illustrations représentant les rennes tirant le traîneau du Père Noël, les rennes du Père Noël possèdent bel et bien leurs majestueux bois. « Le traîneau du Père Noël est tiré par une équipe de femmes fortes, puissantes et sous-estimées ! Allez les filles ! », avait alors tweeté l’américaine.” Lola Talik

REINSDYR, PORTRAIT D’UN RENNE NORVÉGIEN

Le renne appelé caribou au Canada, est un cervidé originaire des régions arctiques et subarctiques de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique du Nord. Il a également été introduit dans l’archipel antarctique français des îles Kerguelen où il s’est naturalisé et vit désormais à l’état sauvage. Les plus grandes hardes de caribous sauvages se trouvent en Alaska et dans le nord du Québec et du Labrador. Le renne a été domestiqué, notamment dans le Nord de l’Europe et en Sibérie où il sert d’animal de trait, de bât et de mangeur de carottes.

C’est un animal robuste pouvant peser jusqu’à 180 kg pour un mâle adulte pour une taille moyenne de 1,30 m au garrot, les femelles font un poids moyen d’environ 100 kg pour une taille au garrot de 1,10 m environ. Son pelage peut être brun ou gris, sa queue est courte. Les poils sont creux comme un tube et l’aident à nager en plus de l’isoler du froid.
Adaptation à la variation saisonnière de la luminosité dans les régions polaires, la couleur des yeux du renne passe du marron doré en été au bleu profond en hiver.

Rassemblement sur Le Gillavarri

Mâles et femelles portent des bois (panache en québécois) recouverts d’un velours l’été. Les bois prennent alors une teinte rouge, puis brun foncé. Les vaisseaux sanguins des bois, qui assurent leur croissance, contribuent à cette coloration. Le panache des mâles tombe au début de l’hiver et celui des femelles plus tard au printemps. Les sabots sont larges, adaptés à la marche dans la neige ou la boue des sols qui dégèlent, ainsi qu’à la nage et au pelletage de la neige pour atteindre la nourriture.

Le renne est adapté à des environnements extrêmes, froids, acides et pauvres (en termes de productivité biologique). Il se nourrit d’herbe, de buissons, d’écorces et de lichen, qu’il doit parfois chercher sous la neige. En fonction des saisons, il doit effectuer de longues migrations dans la toundra pour survivre, n’hésitant pas à traverser fleuves et bras de mer.

C’est un animal doué d’une adaptation au fil du temps qui a su survivre aux différents changements climatiques car le renne a côtoyé le mammouth et le rhinocéros laineux. Ceci grâce à ses faibles exigences alimentaires, et à ses multiples adaptations pour pouvoir survivre en fonction du climat, comme l’absence d’horloge circadienne. Sa dépendance vis-à-vis du lichen n’est pas un problème car cette nourriture est présente sur Terre depuis très longtemps. Le lichen est une nourriture riche qui fermente dans le rumen de l’animal, ce qui dégage de la chaleur et réchauffe le renne ; ainsi il n’a pas besoin d’avoir une activité physique pour se réchauffer, ce qui limite ses dépenses énergétiques.

Le principal prédateur est le loup qui suit de près les troupeaux ainsi que les ours noirs, bruns et polaires qui représentent aussi une menace. Le renne peut facilement courir à près de 70 km/h en cas de danger. De plus, les bois des grands mâles sont une arme redoutable pour affronter les loups ou un ours seul.

Le fait de limiter ses dépenses énergétiques lui permet de survivre l’hiver en grande partie sur les réserves qu’il a accumulées durant l’été. Il s’économise lors de ses déplacements grâce à des raquettes naturelles, ses sabots, qui sont très larges, pourvus d’une touffe de poils entre les doigts sur le dessous et qui s’enfoncent peu. Les femelles en gestation et les jeunes conservent leurs bois durant l’hiver pour avoir plus de facilités pour accéder à la nourriture car ils ont moins constitué de réserves que les mâles.

La période de rut se situe en octobre et occasionne des luttes entre mâles pour obtenir un harem de femelles. La gestation, qui a lieu durant tout l’hiver, va durer entre sept et neuf mois : les mères peuvent stopper le développement du fœtus durant plus ou moins deux mois ; si la nourriture disponible ne permet pas à la fois la survie de la mère et la croissance du fœtus, le développement de ce dernier est mis entre parenthèses et la mise bas sera décalée. Lorsque le petit arrive à maturité, la mère peut encore retarder de quelques jours la mise bas afin d’attendre des conditions climatiques idéales, pas trop de chaleur, ni de pluie, pour augmenter les chances de survie du petit.

Source de l’info : wikipédia