Le 12 avril 2022 Randonnée à ski
Troms

Rundfjellet

750 m

Ce matin, le temps est maussade et depuis notre table du petit déjeuner, nous regardons les sommets derrière Tromsø. Nous voyons à peine les côtes. Nous décidons de prendre le temps de nous reposer après déjà 3 jours de randonnées. Nous sommes surtout épuisés par le vent qui nous a demandé beaucoup d’énergie pour résister. Pas tellement fatigués par les gros dénivelés. Nous passons une bonne heure à consulter, comparer et analyser les sites météo, Windy et Yr. Des éclaircies, certaines durables, sont prévues aujourd’hui. Il nous faut estimer les heures de sorties idéales, et connaître les meilleurs spots où il a neigé. Effectivement les précipitations ont été plus importantes sur le continent que sur les îles.

© Photos & illustration : V. Thiebaut

Carnet de course
  • OrientationEst

  • MétéoCouvert et neige

  • Difficulté ascensionTrès Facile (-20°)

  • NeigeFraiche, de 5 à 15 cm

  • Difficulté descenteS2

  • Dangers-

  • Dénivelé total720 m

  • CompagnonsPhilippe et Laurence, Christophe 2, JR

  • Distance AR7,3 km

  • Matériel Spécifique-

  • Départ courseKroken

  • Timing total2h20

  • Altitude départ30 m

  • Refuge-

  • Altitude sommet750 m

  • Secours112

Par Vincent Thiébaut

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Une rando de repli peu gourmande en énergie

Nous décidons de nous déplacer vers Rundfjellet au-dessus de Kroken. C’est un colline, comme son nom l’indique, face au stade de ski alpin de Tromsø. Le ciel est couvert, le sommet dans les nuages, mais notre motivation de trouver enfin une neige fraîche est intacte.

Une belle éclaircie est prévue pour 16 heures, mais nous partons plus tôt. Vers 13 heures, nous sommes à pied d’œuvre à Kroken où nous nous garons vers la station. Les parkings sont vastes face à un centre de formation canine. Nous empruntons une piste en direction de notre objectif. Nous traversons une route puis une piste nordique et par un petit pont de bois, un large ruisseau. A présent, une bonne partie dans la forêt nous attend. Ptio et Philippe qui tracte Laurence, entament une trace de montée dans une neige encore humide. La forêt est dense et la pente relativement soutenue, ce qui nous fait prendre de la dénivelée assez rapidement. Nous sommes au complet mais pas très bavards aujourd’hui. La visibilité est juste correcte et le plafond est bas. Cela joue-t-il sur notre moral ? Nous sortons enfin de la forêt et le champ s’éclaircit. La neige est déjà moins lourde et quelques centaines de mètres plus haut, sa structure a changé. Cette fameuse limite pluie neige ! Et à partir de ce moment, la neige devient de plus en plus froide et abondante. Par contre le plafond est toujours aussi blanc et bas !

La pente est vraiment modérée voire monotone. Nous gravissons 250 m de dénivelé en trace directe sans virage. La couche devient plus épaisse. Il est tombé entre 20 et 30 cm cette nuit. Sans vent, c’est un vrai régal. Mais attention, il faudra se méfier à la descente, car elle a dû recouvrir les rochers en surface. Nous arrivons tous en même temps sur un premier mamelon, 50 m de visibilité maximum, et décidons de continuer un peu vers le sommet principal. Nous ne voyons plus rien. Heureusement le terrain est sûr, sans corniches ni barres rocheuses. C’est donc en toute sérénité que nous atteignons le cairn principal.

Pour commencer, comme la pente n’est pas suffisante, nous suivons la trace de montée. Ensuite, nous lâchons les chevaux car le terrain de jeu est idéal. L’effort fourni à la montée a été peu gourmand en énergie. Nous en avons à revendre! Plus nous descendons, plus les trouées dans les nuages sont régulières. C’est notre première descente en poudreuse du séjour et nous n’avons pas fait de mauvaises rencontres avec les rochers de surface. Dans la forêt, nous retrouvons une neige plus humide et des bouleaux bien serrés. Nous contrôlons nos virages et évitons les quelques pièges. Les skis larges sont plus faciles à conduire que les skis allumettes et permettent également quelques prises de risque. Enfin tout se passe bien et nous nous regroupons avant le passage du pont. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre nos voitures.

Nous décidons de faire un petit tour à Tromsø. Visite à Polaria suivie d’un bon chocolat chaud bien mérité à Skarven, un bar situé au centre ville près du port d’embarquement. Là, les propositions fusent… dont une qui retient l’attention de certains… On dirait bien que dehors le temps change comme il avait été annoncé. Et si nous en profitions pour ressortir ce soir. Nous avons deux voitures, qui est partant ?

Direction Storbogtinden, un contrefort du Kjølen… Le plafond nuageux s’est ouvert, et de là, nous voyons nos traces du matin sur la pente du Rundfjellet. La suite au prochain épisode…

CARTOGRAPHIE

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