Sollifjellet

Après une matinée bien chargée du côté de Preikestolen, nous avons comme second objectif de la journée de nous balader sur l’autre rive de Lysefjord. Après le passage du fjord par le pont de Forsand, nous prenons la première route à droite direction Forssmork. Mais avant, il nous faut trouver un endroit sympa pour déjeuner et passer deux bonnes heures au bord de l’eau. Dans une descente, sur notre gauche un picto indique une base de départ pour paddles et kayaks. Dørvika, c’est une petite plage équipée pour les locaux, un petit bijou au bord de Lysefjord. Des pins, des falaises, la mer, il y a comme une impression de calanques sans la foule. Un regret, de ne pas avoir descendu avec nous un paddle.

© Photos & illustration : V. Thiebaut

Puis nous remontons dans la voiture, la vue est magnifique et variée jusqu’à la montée dans la Vallon d’Eidadalen. Nous laissons la voiture sur le parking de Skrøylå. Quelques véhicules y sont garés mais rien à voir avec ce matin. Nous entamons notre sortie par un kilomètre sur une nouvelle route gravillonnée accessible en voiture. Le hameau de Forssmork est en contrebas. Vers Storemyr, nous traversons la rivière à notre gauche par un petit pont métallique. La grimpette vers Sollifjellet commence ici. Nous voyons la route se terminer par un immense parking. A quoi peut-il servir? Activités estivales ou hivernales, culturelles ou sportives ?

L’itinéraire vers le plateau sommitale est facile et bien indiqué par les traces de peinture et les cairns. Il se faufile doucement à travers une maigre forêt puis entre les rochers, myrtilles et fougères. Derrière nous, les vues sur le fjord sont grandioses et selon l’horaire, les teintes de la falaise sont différentes, bleutées, grises, froides ou au contraire bien accueillantes aux reflets orangés. Nous croisons quelques randonneurs car la balade est facile et peu longue. Au sommet, il n’y en a pas, c’est une succession de points un peu plus hauts sur ce plateau spacieux. Et si l’on traverse jusqu’à son extrémité Nord, vers là où se trouve fanions et drapeau norvégien, vous êtes arrivés. Nous avons continué ensuite en contre bas pour avoir une vue plus surplombante sur Lysefjord et Lysebotn.

L’athmosphère y est démente, vous passez la vue que vous avez devant vous en noir et blanc et vous vous retrouvez un siècle en arrière ou même à l’époque des vikings quand ils entraient avec leurs drakkars à la fin de leurs conquêtes. Nous profitons de l’instant présent et nous nous réconcilions avec la nature. C’est une bonne moyenne avec la rando de ce matin à Preikestolen. L’ambiance est différente, plus sympa, les personnes que nous croisons plus concernés et agréables, même Taïga n’est pas du tout menaçante vis-à-vis des moutons qui sont tous éparpillés. Au fond vers Dirdal, le ciel s’assombrit et la pluie arrive. C’est assez rigolo, hier nous demandions à un voisin du gîte si cela peut être un bon plan d’aller vers Dirdal pour randonner en paddle. J’avais en tête quelques belles images tournées pour la série Lykkeland. Il nous répond qu’il pleut toujours là-bas ! Nous arrivons à la voiture juste à temps, avant l’averse qui n’était pas du tout prévue.

Nous sommes contents d’avoir pu réaliser nos 2 objectifs de la journée. Maintenant il ne nous reste plus qu’à rentrer pour une autre route, celle du sud par le ferry reliant Oanes et Lauvvika vers Sandnes. C’est un petit ferry. Problème… il y a plus de 100 voitures qui attendent. A raison de 25/30 véhicules par traversée, nous avons attendu près d’1 heure 30.
Enfin, pas de stress, nous sommes en vacances et la journée fut belle !