Kavringtinden antécime

16 heures, un dimanche après-midi, une sieste s’impose ! surtout après une balade ce matin du côté de Fasdalstinden. C’est ce que nous sommes empressés de faire. Deux heures plus tard, une idée nous traverse l’esprit. Et si nous remontions sur les skis vers le sommet qui domine le village. La réponse est unanime et les sacs sont vite préparés et jetés dans les autos direction le parking du foyer nordique.

© Photos et illustration : V. Thiebaut – C. Dussolier

Quelques personnes s’y trouvent finissant une belle journée. Nous, nous remettons le couvert. Les lumières sont douces et chaudes, la température plus glaciale, nous progressons sur une piste à travers la forêt de bouleaux et passons près de la cabane du ski club “skihytta” positionné magnifiquement au dessus du fjord. Les panoramas s’ouvrent devant nos spatules. Tout cela me fait oublier mes douleurs encore vives ! L’envie est plus forte. Sensation bizarre ; je me sens presque chez moi, dans un endroit que je n’ai jamais quitté, une atmosphère qui me booste, qui me rend simplement heureux.

Après quelques arrêts, nous décidons d’accélérer la cadence naturellement avec Christophe, Flo accompagné de Philippe qui tracte Laurence allant un peu moins vite. J’ai une pêche d’enfer et notre cadence est supérieure à 900 m/h dans la dernière pente. Il est 20h30 et nous arrivons sur la crête, l’antécime du sommet du Kavringtinden. Le vent se lève, les nuages commencent à nous cerner, nous décidons de ne pas continuer sur l’arête. En quelques minutes, nous sommes prêts pour la descente plein est. Celle-ci est soutenue mais pas extrême dans ses premières longueurs. Ensuite la pente est régulière et la neige parfaite. 200 virages plus bas nous bifurquons sur la gauche pour retrouver nos 3 compères. Et c’est ensemble, heureux de skier à la nuit tombée d’avoir accompli 2 belles ascensions le même jour.

A la lueur des frontales, nous arrivons aux autos puis à la Bakkeri. …
Pour casser une croûte bien sûr et finir cette belle et intense journée par un petit rhum et les discussions du programme du lendemain. Pas besoin de vous dire, qu’après 2300 m de dénivelé, la nuit fut réparatrice et le sommeil profond !